Vous avez sans doute entendu parler en passant de SICAV et d'unités de compte, peut-être aussi d'OPCVM. Les Américains les appellent mutual funds. Les Français préfèrent les sigles obscurs comme OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières). Ils peuvent prendre plusieurs formes juridiques : les SICAV sont des sociétés d'investissement à capital variable et les FCP des fonds communs de placement (et les unités de compte sont le nom qu'on leur donne dans l'assurance-vie). Mais franchement, ce ne sont pas des différences cruciales. Cet article s'attachera donc à ce qu'ils ont de commun.
Il fut une époque où tous les automobilistes s'y connaissaient en mécanique et passaient leurs week-ends à désosser puis reosser leur bagnole. Mais si quelqu'un vous disait qu'aujourd'hui encore si vous avez une voiture vous devez forcément savoir la démonter vous-même (ou même qu'il est indispensable de le faire régulièrement), vous éclateriez de rire. La grande majorité des automobilistes sont incompétents en matière de mécanique (et ne s'en portent pas franchement plus mal).
Il fut une époque où les investisseurs achetaient des actions directement, suivaient assidûment les cours et potassaient les bilans comptables des sociétés avant de choisir quoi acheter. Ils avaient deux options :
De plus, les investisseurs français se limitaient généralement aux entreprises françaises (pas de diversification géographique).
Si vous achetez des actions individuelles vous-même, vous pouvez difficilement faire bien mieux : investir dans plus de sociétés différentes ou dans des entreprises étrangères est plus compliqué et plus cher. Et si vous réduisez les frais et la complexité, vous réduisez aussi la diversification.
Aujourd'hui, vous n'avez plus à choisir entre frais élevés et manque de diversification. Certes, il reste des boursicoteurs invétérés comme il reste des fans de mécanique automobile, mais aujourd'hui ces sont des passe-temps et plus une nécessité.
Pour avoir un portefeuille diversifié, la solution la plus simple et la plus efficace aujourd'hui est d'utiliser des fonds. Le principe est que de nombreux épargnants mettent leur argent en commun pour investir, ce qui donne une excellente diversification et de substantielles économies d'échelle. Si 10 000 personnes ont 1 000 € chacune, ça fait dix millions à placer. Il est plus facile (et beaucoup moins cher) de bien diversifier avec dix millions d'euros qu'avec mille euros. Le gestionnaire du fonds peut acheter par exemple 20 000 € de chacune de 500 actions différents, alors que tout seul vous ne pourriez acheter qu'une poignée d'actions en payant pas mal de frais. Les fonds sont donc particulièrement adaptés si vous n'avez pas beaucoup d'argent à placer et si vous ne voulez pas suivre de près vos placements. Ils sont donc l'outil de base de la démocratisation des placements financiers.
Au lieu d'avoir à choisir entre acheter quelques actions françaises différentes (mauvaise diversification) ou en acheter beaucoup (beaucoup de frais de transaction), vous pouvez investir en une transaction unique dans 200 ou 300 sociétés de toute la zone euro (voir tableau ci-dessous). Il existe des fonds en actions, en obligations, etc. Les fonds simplifient la vie des investisseurs modernes, réduisent les coûts, améliorent la diversification et requièrent moins de connaissances (comment choisiriez-vous les actions ?). Un investisseur qui n'est pas un passionné n'a donc plus guère de raisons d'acheter directement des actions ou des obligations.
40 actions françaises | 10 actions françaises | fonds indiciel zone euro | |
nombre actions | 40 | 10 | centaines |
nombre pays | 1 | 1 | dizaines |
diversification | moyenne | faible | bonne |
frais | élevés | moyens | bas |
Tableau : Comparaison de placements directs en actions françaises (40 et 10 lignes) et d'un fonds actions de la zone euro.
Le plus simple pour investir de manière très bien diversifiée dans un contrat d'assurance-vie est d'utiliser des unités de compte. On peut ainsi en une transaction unique investir dans plusieurs centaines d'entreprises de la zone euro, ou même du monde entier.
août 2015